La sécheresse de ces dernières années a occasionné un exode massif des populations vers les grandes villes ais aussi à l’extérieur, pour les jeunes, à la recherche de conditions de vie meilleures. Mais attachées à leurs terres qu’elles ont héritées de leurs ancêtres, ces vaillantes femmes ont préféré rester au terroir, créer des structures et initier un certain nombre d’actions productives pour subvenir, de manière autonome, à leurs besoins propres, mais aussi à ceux de leurs familles respectives.
Ces femmes sont les habitantes des villages voisins de Boghé (Brakna – Mauritanie) qui ont décidé d’unir leurs forces pour réaliser ce jardin à Poonguel Kode, lieu historique situé au bord du fleuve Sénégal.
Parmi les propos tenus par ces femmes à notre micro « au lieu d’attendre de l’aide, nous avons décidé de travailler avec nos propres moyens. C’est très fatigant mais nous ne regrettons rien. Puisque nous arrivons à régler nos problèmes grâce aux produits tirés de ce jardin. Toutefois, nous avons toujours besoin de renforcement de la part de bonnes volontés comme Ba Adama qui a acheté, pour nous, une motopompe. Nous l’en remercions ».
A la question de savoir s’elles ont eu des contacts avec des organisations d’appui, elles déclarent qu’elles souvent reçu des visites d’agents enquêteurs prétendant venir s’enquérir de leur situation pour les aider mais sans suite.
Par ailleurs, elles lancent un appel à toutes les bonnes volontés pour les appuyer, notamment aux émigrés et aux fonctionnaires ressortissants de la zone. Elles invitent aussi les autres femmes à faire comme elles au lieu d’attendre tout de leurs maris. l’adage dit « aide toi e le Bon Dieu t’aidera » parce que « weli jinngande ko duudotooɗo«
Ba Amadou Alassane dit BAMALAS